trop loin

de Toi

Toi pas là

tu me manques , archange.

les vignes sont coupées

me voilà à nouveau seul

Mon idylle incertaine

Je me languis de Toi

De Toi oh ma lointaine

Si rène,près de moi

              Je te veux souveraine

ma nuit

est ma lumière

je n'ai même plus la force

d'entrouvrir mes paupières

t'attendre encore?

trop tard

si près de la mort

qu'espérer?

je n'ai même plus la force

d'être dans l'inutilité

ils me croient guéri

je ne suis qu'impuissance

face à leurs croyances

musique des étoiles

de ce lointain mystère

archanges aux voix lactées

quand je ferme les yeux

et que je vous écoute

je trouve un sens à ma vie

une paix recueillie

comme une prière

que j' adresse au néant

qui m'entoure et m'apaise

musique intemporelle

venue du fond des âges

sirènes qui m'interpellent

je viendrai bientôt à vous

juste un peu de patience

juste un peu

je te cherche encor

indicible sentiment

l'oubli ne viendra jamais

jusqu'à ma mort

et peut être au-delà

j'ai brisé un rêve

ignoré de tous

et depuis je torture

mon corps et mon esprit

pour me rappeler toujours à Toi

je suis un infirme d'amour

qui ne guérira jamais

amis, ne me laisser point seul

le pire est à venir

devenir l'ombre de moi même

et sombrer dans la folie

oh douce folie

où le possible est ailleurs

si loin des préoccupations du monde

le fou qui hante en moi

me supplie

viens

je crie au monde mes incertitudes

er personne ne m'écoute

et pourquoi

dites-moi

voudraient-ils m'entendre

faut-il me taire à jamais

faire taire ce cri 

qui brûle dans mon corps

qui brûle en mon esprit

ce cri de certitudes amères

l'inutile en toutes choses

se taire fermer les yeux

pour s'endormir

à jamais

mais je suis bien trop fatigué

pour me permettre encore l'effort

de baisser mes paupières

pour toujours

me revoilà avec quelques photos

je reviens doucement

les doigts engourdis

de trop d'hiver

je reviens te revoir

mon double fatigué

mon ombre délétère

que de luttes

entre toi et moi

car je voudrai

me figer à tout jamais

dans ce temps mort

où mon corps en souffrance

me permet d'entrevoir

les rives incertaines

de ces terres d'oubli

qui m'appellent chaque soir

comme des sirènes en rut

du temps

pourquoi ?

pour l'inéfable

l'inénarrable

l'incompris ?

LA MARCHE INCERTAINE

vers un avant

pourquoi demain ?

pourquoi ne pas s'arrêter

déposer, las , son fardeau

et s'immoler

fréres humains

dans un grand feu de joie